« Quels sont vos axes d’amélioration ? » Cette question fait partie des classiques d’un entretien d’embauche. Se préparer à y répondre est indispensable, car dans le cas contraire, vous risquez d’être déstabilisé et de donner une réponse qui vous pénaliserait. Voici nos conseils pour y répondre sereinement.
1. Rester stoïque
Tout d’abord, ne soyez pas surpris ou déstabilisé. Cette question interviendra quasi obligatoirement durant le processus de recrutement. Elle permet au recruteur de jauger la connaissance que vous avez de vous-même et votre lucidité quant à vos lacunes, ou votre capacité à se remettre en question.
2. L’art de la cohérence
Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse ! Dans un premier temps, faites attention à ne pas donner une réponse qui viendrait contredire votre capacité à occuper ce poste. Par exemple, si vous postulez sur des postes en relation clientèle incluant des appels téléphoniques à traiter, et que vous citez « être davantage à l’aise à l’oral » comme axe d’amélioration, cela paraîtra contradictoire aux yeux du recruteur. Vous pouvez citer des axes d’amélioration portant sur la partie maîtrise de logiciels ou des langues. Ces axes techniques peuvent être travaillés et améliorés aisément.
3. Du concret, rien que du concret
Plutôt que d’énumérer une liste d’adjectifs hors contexte, exposez une situation dans laquelle vous étiez auparavant moins à l’aise. La mise en contexte permet d’étayer votre propos en remettant en contexte. Par exemple, pour un poste d’assistante de direction, vous pourrez expliquer : « Lors de pics d’activité, j’avais des difficultés à pouvoir gérer toutes les priorités et cela me causait du stress ». Par la suite, vous pourrez expliquer par quels moyens vous avez travaillé cet axe d’amélioration : « J’ai mis en place un système de priorisation qui me permet de repérer rapidement “l’urgence” versus “l’important”, puis de numéroter les plus urgents dans un ordre de priorité. Ceci m’a donc permis d’augmenter ma productivité et diminuer mon stress. » La gestion du temps, du stress, mais le fait de ne pas arriver à déléguer et à communiquer efficacement sont des axes d’amélioration très communs.
4. Rester au plus près de la réalité
Surtout, tâchez d’être le plus transparent possible avec votre futur employeur. Cela évitera des déconvenues en cas d’embauche. Si vous êtes accompagné(e) par un cabinet de recrutement, travaillez avec lui cette question essentielle ! Par ailleurs, nous vous conseillons de citer un point faible lié à vos compétences personnelles, et pas seulement aux compétences techniques : cela démontrera votre capacité de prise de hauteur. Cette notion plaira forcément à votre futur employeur.
5. Faire une force des points faibles
Enfin, vous pouvez également trouver et travailler sur des points faibles, pouvant être des valeurs ajoutées sur votre poste : par exemple, si vous avancez votre grande rigueur, parfois trop exacerbée, alors que vous êtes assistant comptable, cela pourra se transformer en force.
En somme, travaillez cette question en amont de vos entretiens d’embauche pour contourner les clichés que les recruteurs ont trop entendus en entretien, comme le « je suis perfectionniste ». Un entretien préparé, multiplie grandement votre chance de le transformer en entretien réussi.
Solène CHAVROT
Directrice, Robert Half