Vous avez accumulé des jours de congé non pris, mais saviez-vous qu’il est possible de les convertir en rémunération en utilisant le mécanisme de rachat de JRTT ? Demander à l’employeur de racheter tout ou partie de ses jours de congé, voilà une bonne idée pour gagner un peu d’argent supplémentaire.
Rachat de JRTT
La loi de finances rectificative pour 2022 a introduit un dispositif de monétisation des JRTT permettant au salarié de demander à son employeur de racheter tout ou partie de ses JRTT acquis entre le 1er janvier 2022 et le 31 décembre 2025.
Le dispositif de monétisation des JRTT est applicable dans toute entreprise quelle que soit sa taille et qui applique « un accord ou une convention collective instituant un dispositif de réduction du temps de travail maintenu en vigueur en application de la loi n° 2008-789 du 20 août 2008 » ou « un dispositif de jours de repos conventionnels mis en place dans le cadre des articles L. 3121-41 à L. 3121-47 du code du travail ».
Il appartient au salarié qui souhaite monétiser ses JRTT d’en faire la demande auprès de son employeur. Aucun formalisme n’est exigé, la demande peut être faite par tout moyen. De même, le nombre de demandes n’est pas limité.
En revanche, l’accord de l’employeur est nécessaire.
Si l’employeur accepte la demande du salarié, les journées ou demi-journées travaillées en plus dans ce cadre donnent lieu à une majoration de salaire, au moins égale au taux applicable à la première heure supplémentaire dans l’entreprise (le taux de la première heure supplémentaire est de 25% sauf accord collectif fixant un taux différent qui ne peut être inférieur à 10%).
L’employeur peut refuser la demande sans avoir à justifier son refus.
La monétisation des JRTT acquis entre le 1er janvier 2022 et le 31 décembre 2025 bénéficie des dispositifs applicables aux heures supplémentaires. Ainsi, la rémunération des JRTT bénéficie de la réduction de cotisations salariales d’assurance vieillesse prévue à l’article L.241-17 du code de la sécurité sociale et de la déduction forfaitaire des cotisations patronales de 1,50 euro pour les entreprises de moins de 20 salariés.
En revanche, la déduction forfaitaire patronale pour les entreprises d’au moins 20 salariés et de moins de 250 salariés n’est pas applicable.
Ce qu’il faut retenir
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Estelle Damilano, expert en droit social du groupe SVP
SVP, service historique d’information et d’aide à la décision des entreprises vous apporte son expertise face aux mesures prises en matière de ressources humaines et réglementations techniques.