Lorsque Jérôme Salord, fondateur de Santévet, a lancé l’entreprise, il avait pour habitude d’amener son chien au travail. Cette pratique s’est rapidement étendue aux premiers collaborateurs et, au fur et à mesure de l’expansion de l’entreprise, dans tous les pays où Santévet est présent. La croissance de la société a rapidement révélé la nécessité de mettre en place un encadrement adéquat.
Après des années d’efforts, d’écoute et d’innovation dans les pratiques de ressources humaines, Santévet, spécialiste de l’assurance animaux, a été récompensé. En 2020, l’entreprise remporte le Trophée Pet Friendly à la française ! dans la catégorie « entreprise ».
Afin d’en apprendre davantage sur la politique « pet-friendly » ou « dog-friendly » adoptée par Santévet, qui accueille principalement des chiens, nous nous sommes entretenus avec Géraldine Légal, la Directrice des Ressources humaines de l’entreprise. Elle nous a livré les secrets de leur réussite.
Assistant(e) Plus :
Comment avez-vous encadré la politique Pet at work ?
Géraldine Légal :
« Nous avons travaillé avec les services généraux, les ressources humaines et une équipe d’ambassadeurs qui représente nos salariés dans les différents pays où nous sommes implantés. Ces différents acteurs ont écrit une charte qui définit les règles de l’entreprise, mais aussi celles qui concernent la santé, l’éducation [des chiens], les vaccinations ou encore la propreté. La charte encadre également les pratiques. »
A.P :
Lesquelles, par exemple ?
G.L :
« Un animal de compagnie doit avoir un panier ou un tapis pour ne pas salir la moquette. En ayant toujours en tête que dans un espace pet-friendly, des incidents peuvent arriver. Aussi, le chien ne peut ni aller dans les lieux de restauration ni suivre son maître dans les toilettes pour des questions de santé et d’hygiène. Dans cette situation, le chien doit rester sous la surveillance d’un collègue ; il ne doit jamais être seul. Enfin, il doit toujours être en laisse. »
A.P :
Quelles sont les démarches pour amener son chien au travail ?
G.L :
« Le propriétaire doit remplir un formulaire en ligne sur notre site afin de déclarer la présence de son chien. Par la suite, il devra nous présenter une série de documents dont la responsabilité civile qui doit être fournie chaque année, l’évaluation comportementale du chien, les vaccinations faites, un permis de détention. Si la loi l’indique, le chien devra porter une muselière au bureau. »
A.P :
Comment se déroule la cohabitation entre les chiens et les salariés ?
G.L :
« J’ai une anecdote : lorsque Jessica (la maîtresse) et Marvel (la chienne) arrivent au travail, cette dernière est contente d’arriver au bureau. Tout le monde est fan d’elle et cela a un impact positif sur l’environnement et les salariés. Il y a des sourires, des lancements de balles, des caresses. Les propriétaires, quant à eux, sont plus détendus et moins stressés quand leur compagnon à quatre pattes est présent. »
A.P :
Comment cela se passe-t-il si un collègue a peur des chiens ?
G.L :
« En consultant le planning, il peut s’organiser pour se mettre en télétravail s’il y a la présence d’un chien. Parfois, dans un autre cas, il peut arriver que deux chiens cohabitent mal. Leurs maîtres peuvent donc s’organiser afin que l’un vienne avec son chien et l’autre non un jour, et inversement pour le jour suivant. »
A.P :
Mise à part la présence du chien au travail, proposez-vous d’autres avantages pour le salarié et son chien de compagnie ?
G.L :
« L’année dernière, nous avons mis en place le “congé pet-ernité” où nos salariés ont la possibilité de s’absenter deux jours lorsqu’ils adoptent un nouvel animal de compagnie, car il y a une phase d’adaptation à prendre en compte. Aussi, si un malheureux événement arrive, nous proposons le “pet-loss” qui est un jour de congé en cas de décès de l’animal ».
Nicky KABEYA