Oui, le stress a mauvaise presse ! Souvent perçu comme toxique et négatif, il a tendance à s’imposer dans un environnement de travail où la pression est monnaie courante. Mais savez-vous que le stress est pourtant utile à l’accomplissement efficace de vos tâches. Le tout étant de vous connaître suffisamment pour déceler votre point de résistance et éviter l’épuisement. On vous explique comment faire !
Que savons-nous réellement du stress ? Pas grand-chose, si l’on ne prend pas le temps de l’analyser. Lorsque vous avez l’impression que vous ne serez pas à la hauteur, que vous êtes persuadé que vous n’aurez pas assez de temps pour boucler votre projet ou que vous êtes confronté à un conflit avec un collègue, de nombreuses parties de votre cerveau sont stimulées les unes après les autres pour enclencher une réaction de votre organisme. Vous entrez d’abord en phase d’alarme. Votre corps sécrète de l’adrénaline et du cortisol pour mobiliser toute votre énergie face à la situation donnée. Quelques minutes après, votre organisme entre en phase de résistance, une phase durant laquelle vos sens et vos réflexes seront décuplés.
Analysez vos réactions
C’est pendant cette phase qu’il faudra prendre conscience de votre stress mobilisant. Respirez profondément pour aider votre organisme à gérer au mieux cet afflux d’énergie. Cela va vous permettre de constater où se situe votre curseur interne. Vous pouvez même donner régulièrement une note à votre stress, entre 1 et 10, afin de garder le contrôle durant cette phase de résistance. N’hésitez pas, aussi, à analyser la pertinence de votre réaction : quel a été l’élément déclencheur, votre attitude est-elle adéquate, quelle solution vous semble la plus appropriée… ? Essayez de faire de ce stress votre ami, votre atout efficacité. Mais, attention, restez vigilant. e. s ! Pour amadouer son stress, il faut aussi savoir quand lui dire STOP !
Arrêtez-vous avant l’épuisement
Après la phase d’alarme et la phase de résistance survient la phase d’épuisement si l’on ne prend pas le temps de souffler. Débordé par la situation, votre organisme aura dépensé une telle quantité d’énergie qu’il va commencer à s’affaiblir. C’est là que vous devez vous arrêter, d’autant plus si vous êtes persuadé que vous n’en avez pas le temps. Facile à dire, bien sûr ! Mais il faut laisser à votre corps le temps de se remettre. Allez marcher quelques minutes, pratiquez un exercice de yoga, pensez à votre dernier fou rire, à vos prochaines vacances… Faites un break. Et revenez ensuite à l’action, apaisé. e. À défaut de vous accorder cette pause, vous risquez fort de ne plus y voir clair, de vous sentir épuisé. e et de faire face à plusieurs symptômes physiologiques : maux de ventre, fréquence cardiaque élevée, éruptions cutanées…
Stratégies personnelles
En résumé, vous l’aurez compris, gérer son stress c’est d’abord bien se connaître. Parfois il faut l’aide d’un spécialiste (sophrologue, formateur, psychologue du travail…) pour analyser ses propres réponses au stress. Il n’y a rien de honteux, bien au contraire, à vouloir se sentir plus à l’aise dans son corps et dans sa tête pour être ensuite plus efficace au travail. Alors, n’hésitez pas à en parler. Pensez aussi — et surtout — à prendre soin de vous : pratiquez une activité sportive, dormez suffisamment, mangez équilibré, revoyez vos priorités… et faites le vide dans votre cerveau. Une tête tout le temps pleine aura plus facilement tendance à exploser face à des situations qui ne méritaient pourtant pas de telles réactions. Petite astuce pour finir : si le trop-plein de tâches au travail vous submerge, prenez le temps, en fin de journée, d’écrire ce qui devra être repris le lendemain. Votre cerveau pourra l’oublier pour la soirée et la nuit, vous permettant ainsi de profiter pleinement de la vie.
Elisabeth DUVERNEY-PRET