Entre votre patron et vous, tout va bien… avec un bémol. Savoir ce qu’il pense de vous relève de la divination. Quelques clés pour lire “le boss” entre les lignes…
Quel sens donner à ce sourcil froncé, même à l’annonce de bonnes nouvelles ? Son hochement de tête est exactement le même quelle que soit la nouvelle… Vous avez beau éplucher tous les manuelles de gestuelle édités à ce jour, vous ne réussissez pas à décoder sa réaction lorsque vous lui présentez le planning de la semaine.
Aidez le à formuler ses attentes
Un couple professionnel. C’est l’équipe que forme au quotidien le binôme patron / assistante.
La première étape consiste à reformuler la question “Que pense-t’il de moi ?”. Il faut avant tout la replacer dans un contexte professionnel. Être assistante consiste à être au service de son patron dans le sens noble du terme. Il faut le considérer comme un client en attente d’une prestation de qualité. Le très subjectif “Que pense-t’il de moi ?” se transforme alors en “Qu’attend-il de moi ?”.
La demande devient beaucoup plus simple à exprimer dès que l’on se situe sur le terrain de la performance. Aucun patron ne reste insensible à une démarche visant à améliorer la performance professionnelle. Dès que vous ne comprenez pas sa réaction, ou que vous avez un doute sur son degré de satisfaction à propos de votre travail, n’hésitez pas à poser clairement la question : “Sur cette mission, pouvez-vous me préciser à nouveau ce que vous attendez exactement de moi ?”. À condition, de votre côté, de savoir créer un climat de confiance propice au dialogue. Si poser une question trop directe vous paralyse, essayez de trouver un support ou un prétexte qui puisse vous aider à amorcer en douceur : un article ou une émission pourront service d’amorce à la discussion.
Parlez avant la crise !
Veillez à solliciter le dialogue avant qu’une éventuelle crise ne survienne entre vous. Si vous ressentez un malaise, c’est qu’il y en a un (puisqu’il existe déjà de votre côté) ! Exprimez ce que vous ressentez sans perdre de temps, en veillant à ne pas l’accuser. La méthode est simple : parlez à la première personne. Ainsi, vous vous impliquez totalement dans votre discours, sans pour autant l’accuser. Par exemple : “J’ai ressenti au cours des dernières semaines une distance qui me gêne dans mon travail”.
Bien entendu, ne réagissez pas non plus au quart de tour. Il vous donne la désagréable impression d’être transparente ? Jusque-là, pas de quoi s’affoler. Attendez un ou deux jours, et observez-le. Il est peut-être de mauvaise humeur ou mal élevé. En revanche, trois signaux doivent vous alerter : le silence, l’agressivité, et le manque de confiance. L’absence totale d’échanges est très significatif. En clair, si vous êtes la dernière à apprendre le futur déménagement de l’entreprise, si votre patron ne vous adresse plus jamais la parole, ne réponds pas à vos questions ou évite votre regard, il devient urgent d’envisager un lifting de votre CV.
Une attitude agressive à votre égard, en plus d’être inacceptable, est aussi de très mauvais augure. Et bien sûr, si celui que vous assistez – parfois sur des sujets confidentiels – fait preuve d’un manque de confiance visible, vous êtes en droit de vous inquiéter. Dans ces trois cas, on peut parier que le baromètre de vos relations oscille de ciel orageux à forte tempête. Cette situation extrême ne saurait prendre par surprise l’assistante avertie que vous êtes. À vous d’anticiper en optant pour le mode de communication adapté au profil psy de votre boss.
Démasquez le profil psy de votre boss !
Selon cet outil, il existe six personnalités de base. Avec les quelques indices qui suivent, vous n’aurez aucun mal à percer à jour son profil psychologique.
Le “travaillomane”
Attention, ruminant ! Le “travaillomane” se repère à son goût pour l’analyse des faits patiemment rassemblés et remâchés.
Notre conseil : soyez patiente pour savoir ce qu’il attend de vous. La réponse viendra en son temps.
Le persévérant
Si l’individu qui partage le plus clair de vos journées avance toujours précédé de son propre avis, pas de doute, vous avez affaire à un persévérant. Avantage : la clarté du personnage qui ne s’embarrasse pas de faux-fuyants.
Notre conseil : soyez sûre de vous et de votre professionnalisme quand vous lui poserez la question fatidique.
L’emphatique
Votre intuition devrait vous permettre de le débusquer facilement. Il s’exprime essentiellement par le ressenti. Son terrain favori est celui de l’émotion. Le risque ? Se laisser déborder.
Notre conseil : n’essayez pas d’en savoir trop. Ce qui vous intéresse, c’est ce qu’il attend de vous, point. Et ce sera peut-être déjà difficile à définir !
Le rêveur
Si votre patron est dans l’action… mais en imagination, c’est un rêveur. Il ne ressent pas le besoin d’exprimer clairement ce qu’il attend de sa collaboratrice.
Notre conseil : à vous de lui soutirer l’information. Prenez des initiatives. Il en sera tout surpris : pour lui, c’était clair comme de l’eau de roche !
Le promoteur
C’est un patron qui se réalise au contraire dans l’action concrète. Grâce à votre démarche, vous marquerez des points. Il la percevra comme une attitude positive et active.
Notre conseil : n’hésitez pas à appuyer votre discours sur des faits. Il acceptera plus facilement vos remarques s’il vous sent aussi structurée que lui.
Le rebelle
Vous le reconnaîtrez sans peine. Il adore faire réagir son entourage. Son point fort ? L’humour. Un profil à manier avec précaution parce qu’à votre demande, il pourrait répondre par une autre question : “Et vous, qu’attendez-vous de moi ?”.
Notre conseil : affûtez votre sens de la répartie avant d’évoquer votre future promotion ou l’évolution de votre salaire… par une pirouette.