Aux États-Unis, dès le début des années 2000, un employé de Google introduit le rôle du Chief Happiness Officer. Très vite, d’autres start-ups de la Silicon Valley emboîtent le pas. Ce rôle, lié à la politique RSE, a gagné en importance au sein des entreprises désireuses de renforcer le bien-être de leurs employés.
Le titre de Chief Happiness Officer, également qualifié de « responsable du bien-être au travail », a dépassé l’étiquette d’une simple fonction marketing pour embellir l’image de l’entreprise. Preuve en est : il a sa propre fiche descriptive sur le site du CIDJ, le Centre d’information et documentation jeunesse, une institution affiliée au ministère de l’Éducation nationale. De quoi susciter des vocations, chez les plus âgés aussi puisqu’il existe de nombreuses formations en ligne ou en présentiel pour devenir CHO, certaines étant éligibles au CPF (compte personnel de formation). Même Pôle Emploi s’y intéresse depuis plusieurs années et répertorie des offres dans ce secteur.
Quelles différences entre Chief Happiness Officer et Office Manager ?
Les deux termes peuvent sembler similaires, mais ils définissent des rôles distincts. L’Office Manager garantit des conditions de travail optimales, agissant souvent comme un intermédiaire entre les employés et la direction. Le Chief Happiness Officer, en revanche, se focalise sur le bonheur et la satisfaction des employés au travail. Attention toutefois, on est bien loin de la personne chargée de mettre à disposition un baby-foot et des bornes d’arcade…
Quelles sont les responsabilités d’un CHO ?
Selon le CIDJ, la mission principale du CHO est de « favoriser le bien-être au travail et d’améliorer la convivialité en entreprise ». Diverses initiatives peuvent être mises en œuvre pour atteindre cet objectif. Certains de ces rôles se chevauchent avec ceux des Office Managers, mais le CHO se distingue par son engagement à soutenir le développement personnel et professionnel des employés. Il est essentiel de maintenir une distance professionnelle, tout en établissant une relation qui profite à toute l’équipe. La finalité : limiter le turn-over du personnel, améliorer la productivité et l’efficacité, ou encore réduire l’absentéisme des employés.
Il ou elle doit aussi tisser des liens entre les équipes, créer une ambiance de travail positive, être un(e) communicant(e) hors pair, avoir une force de médiation importante… La mise en place de services d’aide aux salariés (conciergerie, garderie, pressing…) et l’organisation d’évènements rassembleurs (afterworks, déjeuners d’équipe, concours internes, sondages…) sont aussi ce que les collaborateurs attendent d’un Chief Happiness Officer.
Quelle attitude adopter pour un CHO ?
Le CHO doit démontrer un enthousiasme contagieux tout en renforçant la culture et les valeurs de l’entreprise. L’altruisme, la résolution de conflits, l’organisation et la créativité sont essentiels. La compétence avec les outils informatiques de gestion est également cruciale.
Quel cursus suivre pour devenir Chief Happiness Officer ?
Il n’y a pas de parcours spécifique pour devenir CHO. Cependant, une expérience en RH ou en communication est souvent recommandée. Le CIDJ suggère un niveau bac + 3 ou + 5 dans ces spécialités, ou même en gestion ou en sciences humaines. Les salaires varient, mais le potentiel de rémunération (de de 40 à 100 k€ brut) et la diversité des tâches font de ce métier un choix attractif pour de nombreux professionnels.
Matthieu CHAUVIN