Personnalité éminente/supérieur hiérarchique
Le choix des formules de politesse dépend notamment de la position hiérarchique de votre interlocuteur.
Si vous envoyez un courrier au président de la République, il faudra particulièrement soigner votre conclusion : « Je vous prie d’agréer, Monsieur le président de la République, l’expression de ma très haute considération » ou « de mon profond respect ». Si vous vous adressez à un supérieur ou à un employeur, terminez la phrase à votre guise par « mes sentiments distingués », « mes meilleurs sentiments », « ma considération distinguée », etc.
Relation formelle ou informelle
La nature de la relation que vous entretenez avec votre interlocuteur est tout aussi déterminante. Si vous le connaissez, il est possible de réduire la phrase de politesse à sa plus simple expression. Par exemple : « cordiales salutations » ou « meilleures salutations ». C’est ici que l’adverbe passe-partout « cordialement », également connu sous les formes « bien cordialement » et « très cordialement », entre en jeu. Notons que ces formules dites « simplifiées » sont fréquentes dans les e-mails. Si vous êtes proche du destinataire, vous privilégierez « amicalement », « amitiés » ou encore « affectueusement ».
Passion ou courtoisie
Selon la tradition, un homme s’adressant à une femme se doit d’écrire « Je vous prie d’agréer, Madame, mes respectueux hommages » et une femme qui s’adresse à un homme est priée d’éviter les formules contenant le mot « sentiment ». Si, aujourd’hui, ces coquetteries sont jugées « ringardes », l’expéditrice d’une lettre ou d’un e-mail s’abstiendra de signer « toute à vous » à un homme, à moins de vouloir lui déclarer sa flamme ! Ici, c’est l’adverbe « tout » qui entre dans la composition de la locution « tout à vous » signifiant « je suis entièrement à votre disposition ». Pour lever l’ambiguïté, utilisez plutôt « bien à vous », tout en gardant à l’esprit qu’elle veut dire « à votre service ».
Gare à la syntaxe !
Quelle que soit la formule choisie, il faut veiller à ne pas « casser » la construction de votre phrase. Si vous écrivez « Dans l’attente d’une réponse de votre part », il faut poursuivre avec « je » (vous prie d’agréer…). Il est donc incorrect de dire : « En vous remerciant pour votre attention, veuillez agréer… ». Par ailleurs, il faut se garder d’écrire « Je vous prie d’agréer l’expression de mes salutations distinguées ». En effet, on exprime des sentiments et non des salutations ! Enfin, la formule « Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, en l’expression de mes sentiments distingués » est fautive. On croit certes « en » Dieu mais « à » l’expression de quelque chose.