Rémunérations des assistant(e)s : Paris vs Régions

Combien sont payés les assistant(e)s et les office managers ? Quels sont les profils attractifs ? Quelle est la dynamique du marché de l’emploi en Île-de-France et dans les autres régions ? Fed Office, le cabinet de recrutement spécialisé dans les profils Assistanat, Office Management et Services Généraux, nous éclaire sur les tendances actuelles à travers son étude de rémunération, fruit d’une collecte minutieuse effectuée entre mai et juin 2023.

L’étude révèle une disparité marquée entre l’Île-de-France et les autres régions en matière de rémunération. Par exemple, un(e) assistant(e) de direction avec 10 ans d’expérience peut prétendre à un salaire de 45/55 k€ en Île-de-France contre 34/40 k€ en région. Cette tendance se confirme également pour d’autres postes tels que l’office manager. Il est à souligner que les rémunérations en province sont assez homogènes, d’où leur regroupement dans l’étude.

Boom de l’emploi en Île-de-France et spécialisation en province

Après une année 2022 exceptionnelle pour le recrutement dans le domaine de l’assistanat, 2023 poursuit sur cette lancée. Malgré un léger ralentissement observé à la fin du deuxième trimestre, la demande reste forte. Les candidats, armés d’exigences croissantes telles que la flexibilité, le télétravail, et des conditions de travail agréables, se trouvent souvent en position de force, poussant les entreprises à revoir leurs offres salariales et leurs conditions de travail.

En province, la dynamique du marché est similaire à celle de l’Île-de-France, mais avec un écart notable en matière de rémunération, surtout pour les postes d’assistanat de direction. La spécialisation est un atout majeur en province. Par exemple, le secteur de la promotion immobilière est en forte demande, avec une recherche accrue d’assistants de programmes. Les entreprises sont confrontées à une pénurie de candidats. Ces derniers, souvent sollicités par plusieurs entreprises, sont en position de force. Ils recherchent une plus grande flexibilité, un équilibre entre vie professionnelle et personnelle, et une option de télétravail. Certains envisagent même des postes en 100 % télétravail ou en freelance. Les prétentions salariales ont augmenté, et les candidats sont plus enclins à négocier, faisant monter les enchères.

Comment attirer des talents, le défi quotidien des entreprises

Les attentes des candidats ont évolué au fil des années. Aujourd’hui, ils recherchent non seulement un salaire compétitif, mais aussi des valeurs sociétales et environnementales solides de la part des entreprises. La proximité du lieu de travail et la réduction du temps de trajet sont également devenues des critères essentiels, surtout si le télétravail n’est pas proposé.

Face à une pénurie de candidats et à leurs attentes grandissantes, les entreprises doivent innover. Les candidats, sollicités de toutes parts, comparent les offres avant de s’engager. Les entreprises sont donc incitées à repenser leurs stratégies de recrutement, en proposant notamment des postes plus transversaux et des formations adaptées. L’étude révèle — mais ce n’est pas une surprise — que la maîtrise de l’anglais est un atout majeur pour les candidats souhaitant accéder à des postes à responsabilité.

Pour séduire les candidats, les entreprises ne se contentent pas d’augmenter les salaires. Elles proposent également des packages attractifs comprenant des bonus, des avantages sociaux et des conditions de travail avantageuses. De plus, face à la concurrence, elles sont de plus en plus ouvertes à des profils diversifiés et axent leurs critères de sélection davantage sur les compétences comportementales que sur les qualifications académiques.

L’étude Fed Office, intégrant des tableaux de rémunérations en fonction de l’expérience du candidat et du poste recherché, est disponible en téléchargement sur le site de Fed Office.