La Fédération française des métiers de l’assistanat et du secrétariat (FFMAS), représentante officielle du secteur et interlocutrice privilégiée des instances professionnelles et gouvernementales, revisite l’ensemble de son projet associatif. Elle se prépare à dévoiler une toute nouvelle identité d’ici la fin de l’année.
Sa présidente, Maryse Eballard, en poste depuis un an, dévoile les grandes orientations que va prendre la Fédération.
Vous êtes présidente de la FFMAS depuis un an. Quel bilan dressez-vous de l’année écoulée ?
Ce poste de présidente s’inscrit dans la continuité de Sophie Nouvel et de mon engagement dans la fédération. Je suis vraiment fière d’être membre de la FFMAS que j’aurais aimé connaître bien plus tôt dans ma carrière ! Cela m’aurait permis de mettre des mots sur mes pratiques, comme ma posture professionnelle, et de me sentir épaulée et accompagnée dans ma recherche de qualité. Pour ma part, je l’ai découverte en 2014 et j’ai beaucoup apprécié la volonté des bénévoles de transmettre des savoirs et des connaissances sur notre métier. Je suis à la retraite depuis 2018 et j’utilise toute mon énergie pour la FFMAS. J’aime transmettre, partager, aider un maximum de personnes à comprendre les enjeux et contribuer à l’avenir de nos métiers.
Les métiers de l’assistanat ont beaucoup évolué ces dernières années, comment la Fédération s’est-elle adaptée à ces bouleversements ?
Tout d’abord en lançant des webinaires pendant le Covid, et en les mutualisant pour l’ensemble de nos adhérents. Je ne le cache pas, le Covid a transformé en profondeur l’engagement associatif au sens large et la FFMAS n’échappe pas au phénomène. La place plus importante des activités en distanciel a bouleversé nombre de choses. Nous avons donc décidé de revisiter l’ensemble du projet de la Fédération afin de répondre aux attentes des assistants et assistantes.
C’est un beau défi ! Cette démarche a été entreprise il y a un peu plus d’un an et le projet a été confié à Monique Jany. Depuis ma nomination, je continue à y travailler avec ferveur, en collaboration avec tous les membres de l’équipe fédérale. Tout cela devrait prendre forme d’ici la fin de l’année.
Quelles vont être les nouveautés au sein de la Fédération ?
Nous revisitons l’ensemble du projet associatif et ce qui va être proposé à nos adhérents. Le fonctionnement de la fédération est également réinterrogé dans le but d’étendre son aura. Cela se concrétisera par une nouvelle identité et une nouvelle image en lien avec l’évolution de nos métiers.
Le moment clé se situera au cours de la Semaine des métiers qui aura lieu du 20 au 27 novembre 2023. Nous organiserons de multiples événements pour nos adhérents et pour ceux qui ne le sont pas encore. Notre assemblée générale aura lieu au même moment et sera l’occasion de dévoiler notre nouveau projet.
Quel est le profil des assistantes et assistants qui adhèrent à la FFMAS ?
Ce sont essentiellement des femmes, même si le métier tend à se masculiniser. Elles sont dans une démarche de réflexion globale et de veille professionnelle sur leur métier et se préoccupent personnellement de leur employabilité.
À l’heure actuelle, nous sommes suivis par une communauté de plus de 6 000 personnes, et nous comptons plus de 2 000 adhérents.
Nous avons toujours entendu dire que nos métiers allaient disparaître, mais nous gageons qu’ils sauront évoluer pour répondre aux besoins des organisations. Nos adhérents ont cette certitude que pour continuer à avancer, il faut sans cesse se réinventer, s’enrichir, s’épauler pour contribuer à la performance globale des organisations et par là même à leur propre reconnaissance…
La multiplicité des niveaux d’intervention, des dénominations de poste et la classification de nos métiers — dispatchés dans une dizaine de catégories statistiques — ne permettent pas de les rendre visibles ni de dénombrer nos effectifs. La Fédération est investie au niveau local et national, et tâche de défendre au mieux les intérêts de nos métiers. Plus les adhérents seront nombreux, plus nous aurons de facilité à valoriser ces postes-clés à forte dimension humaine au sein des entreprises.
Propos recueillis par Elisabeth DUVERNEY-PRET