Pour les entreprises dépourvues de cantine, manger équilibré s’apparente à un véritable casse-tête. Les Titres-restaurant, lorsqu’ils sont disponibles, sont souvent utilisés pour des achats rapides et peu nutritifs : paninis, burgers, pizzas, kebabs. Et lorsqu’il n’y a ni cantine ni tickets-repas, la loi impose certes un espace dédié à la pause-déjeuner, mais cela se traduit souvent par un repas préparé ou surgelé, peu propice à une alimentation saine.
Le phénomène des dark kitchen
De plus en plus de salariés commandent leur déjeuner dans les dark kitchen, prisées pour leur cuisine du monde, via les applications comme Uber Eats ou Deliveroo. Le terme de dark kitchen désigne des entreprises de restauration sans enseignes, le plus souvent regroupées dans des entrepôts devant lesquels vont et viennent des dizaines de livreurs à scooter, à vélo ou en camion.
Non seulement les riverains se plaignent des nuisances sonores, mais les contrôles d’hygiène y sont plus qu’aléatoires, déjà que le nombre d’inspecteurs de la répression des fraudes est réduit à peau de chagrin. Et vu le nombre incroyable de plats qui y sont commandés chaque jour, c’est donc à leurs risques et périls que ces salariés choisissent de déjeuner de cette manière.
Le poids des mots, le choc des photos
Pad thaï, poulet tandoori, bo bun, ramen… Tous ces noms ne peuvent que mettre l’eau à la bouche quand on les lit sur son application de livraison. Les photos qui les accompagnent sont encore plus alléchantes, proches de l’œuvre d’art. Mais généralement, ce que l’on reçoit n’a rien à voir visuellement avec ce qui a été commandé. Et surtout, tous ces plats sont transformés, remplis de mauvais gras, hyper caloriques. La démocratisation des applications de livraison a industrialisé la préparation des repas. Même les restaurants ou traiteurs les mieux notés n’ont pas la capacité de servir à la fois une clientèle à table et de préparer les plats à livrer sans faire de concessions sur la qualité.
Le kebab, symbole d’une malbouffe galopante ?
Le kebab, souvent cité en exemple de malbouffe, pose question. Malgré quelques initiatives de qualité, la majorité de ces établissements s’appuient sur des produits de qualité douteuse, avec des risques sanitaires avérés.
Matthieu CHAUVIN
Résultats de notre sondage LinkedIn
Tupperware sauveur (50 %)
La moitié des répondants favorisent l’apport de leur repas de la maison, soulignant une tendance à la planification et à la préférence pour les repas maison, potentiellement plus sains et économiques.
Surgelé express (10 %)
Un petit pourcentage se tourne vers des plats surgelés qui offrent une solution rapide et sans effort, bien que cela puisse souvent signifier un choix moins nutritif.
Pause extérieure (Paninis, burgers…) (16 %)
Un nombre modeste de personnes choisit de prendre une pause à l’extérieur pour des options de restauration rapide. Cette option suggère une envie de diversité et de confort alimentaire, malgré le manque de temps.
Le repas, un moment sacré (24 %)
Près d’un quart des sondés considèrent le repas comme un moment important de la journée et choisissent de consacrer du temps à un vrai repas, ce qui peut refléter une approche plus consciente de l’alimentation.
Cette tendance vers des choix alimentaires plus conscients, même dans un cadre professionnel contraint, ouvre une réflexion. Elle invite les entreprises à envisager des options de restauration plus saines ou à améliorer les infrastructures de cuisine. Les résultats du sondage mettent en lumière un désir de maintenir une qualité alimentaire, malgré les défis du temps et de la commodité.