Le 28 février prochain marquera la journée mondiale sans Facebook. L’annonce faite sur la plateforme vise à combattre la cyberdépendance et à manifester contre les publicités déguisées en informations.
Un réseau incontournable ?
Créé en 2004, Facebook est le réseau social le plus utilisé dans le monde. D’après Meta, l’application compte 2,989 milliards d’utilisateurs actifs mensuels en 2023 dans le monde et rien qu’en France, Facebook totalise 40 millions d’utilisateurs actifs mensuels. Cependant, elle perd en intérêt au fil du temps à cause de scandales à répétition, de publicités, mais également de la montée en puissance des autres réseaux sociaux comme Instagram ou TikTok.
Selon Semrush, entre 2017 et 2020, la recherche mensuelle sur Google des internautes français diminue de 44 % et la principale question posée à propos de Facebook est « comment supprimer un compte Facebook ? ». Ceci pourrait expliquer la mise en place de cette journée qui n’a rien d’officiel.
Les promoteurs de cet événement affirment qu’il serait temps de s’interroger sur la dépendance aux réseaux sociaux et surtout montrer à Facebook que sans les internautes, ils ne seraient rien. Ils insistent également sur la sécurisation nécessaire de l’outil qui est très souvent la cible d’attaques informatiques et de pillages d’informations.
N’oublions pas que l’entreprise Facebook est devenue Meta et qu’elle détient les filiales Instagram et WhatsApp : le groupe a même réalisé un chiffre d’affaires annuel de 116,61 milliards de dollars en 2022 d’après Statista.
Les risques liés aux réseaux sociaux
La cyberdépendance gagne du terrain à mesure que la population est de plus en plus équipée en téléphone portable. Si la promesse initiale était de rassembler et connecter les personnes entre elles, aujourd’hui les réseaux sont vus comme un facteur d’isolement social et bien que cela concerne l’ensemble, après 20 ans d’existence, c’est Facebook qui est pointé du doigt.
Il existe le développement de facteurs psychologiques comme les troubles de l’attention et de la concentration, la tristesse, l’anxiété et de facteurs physiques également comme le développement de myopies liées aux écrans, des douleurs articulaires, une augmentation du risque d’insomnie et une altération de la qualité du sommeil.
Un peu plus rare, mais quand même présente, il y a un risque de développement de nouvelles pathologies comme la nomophobie, qui est la peur d’être séparé de son téléphone, le syndrome FOMO, qui est une peur de manquer un événement ou l’athazagoraphobie, qui est la crainte d’être ignoré ou oublié.
Les conseils pour reprendre le contrôle
Le premier conseil serait de participer à cette journée ! Laisser pendant une journée les réseaux sociaux loin de vous. Si c’est trop long, alors il faut gérer le temps sur les réseaux, pas plus de 2 h par jour serait l’idéal. Instaurez des moments sans écran, pendant les repas ou avant le coucher pour favoriser un meilleur sommeil.
Le deuxième serait d’utiliser de façon consciente les réseaux. Ne pas être un consommateur passif et utiliser ces outils de façon instructive ou à des fins productives, pour ce faire il faut identifier les intentions avant de se connecter pour un usage plus équilibré et raisonné.
La réalisation d’activités en dehors du téléphone est également un bon moyen d’éviter une addiction. Organiser des sorties, s’engager dans des activités communautaires ou encore se mettre au sport ou à la lecture peut aider à tenir à distance les réseaux sociaux.
Laura TORTOSA