Entrer dans une grande école, accéder au métier de vos rêves, voir un autre collègue bénéficier de la prime, que vous avez courtisée pendant tant d’années, nombreuses sont les raisons pouvant pousser à l’anxiété et à la peur de l’échec. L’aspect le plus complexe de cette crainte est son auto-sabotage. Plus vous craignez de perdre votre travail, plus cela risque d’arriver. En allant de pair avec la peur de l’échec, le syndrome de l’imposteur peut aussi très vite vous entraîner dans une spirale infernale, dont il faut vite en sortir. La première étape pour se défaire d’une angoisse est de l’identifier.
Identifier le problème pour mieux le contrôler
En vue du nombre de personnes touchées par ce trouble, beaucoup d’experts se sont penchés sur le sujet. En 1960, le réputé psychologue américain John William Atkinson, évoque le terme d’atychiphobie, une peur irrationnelle de l’échec. En allant bien plus loin qu’une simple anxiété, celle-ci est un véritable handicap pour toutes les personnes touchées, jusqu’à même aller éviter les situations susceptibles d’entraîner cet échec. Les causes de cette phobie peuvent être éducatives, traumatiques, et même génétiques, mais bien que tout âge puisse être concerné, seulement 2 à 5% de la population a été diagnostiqué.
Amplement plus démocratisé, le syndrome de l’imposteur est aussi un trouble justifiant cette peur de l’échec. « J’ai eu de la chance », « Ils m’ont sûrement mal évalué », « Ma place n’est pas ici », si ce genre de pensées vous sont récurrentes, il se peut que vous souffriez de ce syndrome. Identifié en 1978 par les psychologues américaines Pauline Rose Clance et Suzanne Imese, il se caractérise par ce sentiment constant d’incompétence qui persévère, malgré les réussites scolaires ou professionnelles. À contrario de l’atychiphobie plus de 70% de la population mondiale se disent atteint (Étude sur le syndrome de l’imposteur réalisée par le l’International Journal of Behavioral Science).
Dans le cas où vous vous reconnaissez dans ces troubles, la meilleure chose à faire reste de consulter un professionnel de la psychologie. Cependant, voici tout de même quelques conseils pour les atténuer.
Comment en venir à bout ?
En premier lieu, il ne faut pas hésiter à en parler autour de vous, bien au contraire ! Il n’y a aucune honte à avoir sur le fait d’exprimer ce que l’on ressent, cela peut être très bénéfique à votre cheminement de savoir que vous n’êtes pas seul. Selon certains experts de la psychologie, un exercice peut s’avérer très concluant : Lister vos compétences.
Pour ce faire, prenez une feuille blanche, et commencez à réfléchir à toutes les situations où vous avez eu un sentiment d’accomplissement. N’hésitez pas à demander à vos proches ou vos anciens collègues, entendre des avis positifs sur vous-même de la part d’autres personnes peuvent grandement aider.
Le meilleur conseil reste tout de même de lever le pied, de faire de son mieux et éviter de se comparer, cela sera déjà un bon début. Ne soyez pas trop dur envers vous-même, tout vient à point à qui sait attendre.
Ismaella DIALLO
Sources : 566 300 démissions selon La Direction de l’animation de la recherche, des études et des Statistiques (DARES)