Dans les conversations des Français, le mot burn-out prend de plus en plus de place. Pour dire, le baromètre du cabinet Empreinte Humaine, estime plus de 2,5 millions de salariés français, en état de burn-out. En grande partie due à la crise sanitaire, la santé mentale d’autrui s’immisce petit à petit au cœur des préoccupations. Contrairement aux idées reçues, des dizaines de diplômes ne sont pas forcément nécessaires pour être une bonne oreille auprès de vos proches. La FFMAS, Fédération Française du Métier de l’Assistanat et du Secrétariat, a mis en place un nouvel outil pour le bien-être professionnel, le secourisme en santé mentale pour les assistants et les office managers.
L’état de la santé mentale des Français inquiète
Depuis la crise sanitaire du Covid-19, le télétravail s’est développé de manière exponentielle. Bien qu’il puisse y avoir de nombreux aspects bénéfiques à celui-ci, une surcharge de travail est aussi possible, notamment pour compenser le temps gagné en n’utilisant pas les transports en commun. 47 % des personnes pratiquant le télétravail à plein temps montrent une détresse psychologique, contre 30 % pour ceux étant constamment en présentiel dans leur bureau (Baromètre OpinionWay).
Pourtant, malgré l’ampleur assidue du problème, peu de salariés osent en parler. Seulement 2 sur 10 d’entre eux ont déjà consulté une personne formée et 40 % n’ont pas été satisfaits de l’échange (Baromètre OpinionWay).
La solution c’est l’écoute !
D’où l’encadrement rigoureux des dispositifs mis en place. Grâce au Programme de Premiers Soins en Santé Mentale (PSSM) spécialisé pour les assistant(e)s et les office managers, la FFMAS espère arriver à une déstigmatisation et une revalorisation des troubles mentaux. En effet, le choix de ces deux professions n’a pas été fait au hasard. Selon l’organisme, elles sont « au cœur des organisations et ainsi plus à même de détecter l’émergence d’un trouble ou d’un problème chez l’un de nos collaborateurs. »
Pour ce faire, le projet se divise en plusieurs buts à atteindre : informer sur les aides mises en place, reconnaître les troubles, et encourager à consulter des professionnels si cela est nécessaire. En s’inspirant de la formation initiale aux premiers secours physiques, l’organisme incorpore tout de même une prise en charge différente, quant à la complexité plus accrue de la santé mentale comparée à la physique.
Grâce à ces initiatives, de plus en plus de personnes sautent le pas. En 2021, plus de 10 000 secouristes ont été formés et 60 000 en 2023 (ministère des Solidarités et de la Santé). En 2030, le but est d’atteindre le seuil des 750 000. Alors pourquoi pas vous ?
Ismaella DIALLO