Nombreuses sont les assistantes qui se rassemblent désormais au sein de réseaux professionnels, réseaux associatifs ou encore réseaux sociaux. Elles y trouvent une nouvelle façon d’évoluer et de s’épanouir, y découvrent de nouvelles pratiques de travail, des outils qui leur facilitent la vie, et — surtout — elles y parlent fièrement de leur métier… !
Rencontre avec Élodie Renié, assistante indépendante en Gironde, et membre active de la Fédération française des métiers de l’assistanat et du secrétariat (FFMAS) depuis quatre ans.
Pouvez-vous, d’abord, nous raconter quel a été votre parcours professionnel ?
Dès le début, j’ai orienté mes études vers le métier d’assistante. Après un BTS assistante de direction, j’ai travaillé quelques mois en tant qu’opératrice de saisie dans le crédit automobile puis comme secrétaire standardiste et commerciale. Après trois ans, j’ai trouvé un poste d’assistante de gestion très intéressant au sein d’une entreprise spécialisée dans le recyclage des déchets. C’était, au départ, une structure familiale dans laquelle j’ai évolué vers la facturation, la gestion de projets et la formation interne.
Le rythme est devenu de plus en plus dense… Comme je suis très investie dans tout ce que je fais, et que j’aime mon métier, j’ai tenu bon. Mais mes temps de trajets domicile travail se sont multipliés par trois en 10 ans à cause de la densité de circulation sur Bordeaux. Une heure trente le matin, une heure trente le soir, et des journées à rallonge… J’étais à la limite du burn-out, d’autant plus que mon fils avait quatre ans et que j’avais besoin de retrouver un meilleur équilibre entre ma vie professionnelle et ma vie privée.
J’ai donc pris la décision, après treize années passées dans cette entreprise, de me lancer dans une nouvelle aventure, en tant qu’assistante indépendante. C’était durant la période Covid, en 2020. Aujourd’hui, je ne regrette vraiment pas !
Est-ce au moment de la création de votre entreprise que vous vous êtes rapprochée des différents réseaux ?
Je dirai un peu avant ! On ne se lance pas dans un projet de ce genre sans savoir précisément ce que l’on veut, et ce que l’on ne veut pas. J’ai procédé à une enquête métier en contactant les autres assistantes du secteur. J’ai obtenu de nombreuses réponses qui m’ont beaucoup aidée à poser le socle de mon projet. Une de mes collègues m’avait également parlé de la FFMAS. Je me suis rendue à l’assemblée générale de l’antenne de Gironde où j’ai été vraiment emballée par la dynamique du groupe.
Tous les informations et conseils que j’ai pu y trouver m’ont permis de me lancer plus sereinement. J’ai pris le temps de travailler ma com, de faire mon site internet et de trouver le statut qui me convenait le mieux au sein de la coopérative d’entrepreneurs Impuls’ions.
Aujourd’hui vous êtes bénévole au sein de la FFMAS. Quel est votre rôle auprès des autres assistantes ?
D’abord je tiens à dire que j’ai reçu tellement de soutien et de bons conseils quand je me suis rapprochée de la fédération, qu’il m’a semblé évident de transmettre à mon tour des informations et un savoir-faire. Dès mon lancement, la FFMAS m’a proposé de faire le lien entre la commission des indépendantes au niveau national et la FFMAS de la Gironde.
Mon rôle est donc d’accueillir les indépendantes (ou celles qui en ont le projet) à l’antenne locale. Nous avons aussi développé un groupe de conseils et d’échange sur Discord afin d’être dans la réactivité. Certaines assistantes se retrouvent parfois dans des situations compliquées ou n’arrivent pas à trouver les arguments pour valoriser leur métier, alors nous discutons ensemble pour trouver des solutions.
Nous sommes solidaires et bienveillantes. C’est important pour l’image que nous avons de notre métier ! Des ateliers sont également organisés aussi bien sur le développement personnel, le maniement de certains outils bureautiques, la veille informationnelle… On est dans le cœur du métier.
Vous êtes également membre d’un club d’entrepreneurs. Est-ce un bon moyen de développer son activité ?
En fait j’ai adhéré au club des 2 Rives lors de la création de mon entreprise. Je voulais rencontrer d’autres entrepreneurs et, pourquoi pas, y trouver des clients. Mais surtout, je ne voulais pas rester seule ! Je ne dis pas que c’est chose facile d’aller ainsi à la rencontre d’autres personnes qui n’ont pas le même parcours ou le même profil, mais il faut apprendre à sortir de sa zone de confort. Une fois le premier pas fait, ces rencontres sont vraiment encourageantes et enrichissantes !
Propos recueillis par Elisabeth DUVERNEY-PRET
Élodie Renié, assistante indépendante en Gironde, et membre active de la Fédération française des métiers de l’assistanat et du secrétariat (FFMAS) depuis quatre ans.