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Malgré l’inflation, les séminaires ont le vent en poupe
L’évènementiel proposé par les employeurs est désormais bien plus qu’un moment festif entre collègues. Les séminaires d’après crise sanitaire sont devenus des éléments structurants pour la bonne marche des entreprises. Et malgré l’inflation, on constate une montée en gamme des prestations. Nous avons décortiqué l’étude IFTM-Kactus sous l’angle des office managers.
En collaboration avec le salon IFTM, Kactus, spécialiste de l’évènementiel pour les entreprises, publie son premier baromètre du Meeting & Events BtoB. Principal constat : les changements d’organisation dus à la pandémie de Covid-19 se répercutent petit à petit sur les séminaires ou les journées d’étude.
Les prix explosent en région
Les chiffres sont parlants : en région, les tarifs de location de salles grimpent de 33 %, contre 20 % à Paris. Pour les journées d’étude, l’augmentation est de 23 % en région et 9 % à Paris. La restauration en région voit une hausse de 63 %, contre 7 % à Paris. L’hébergement en région augmente de 11 %, tandis qu’il diminue de 3 % à Paris. L’étude révèle des attentes en termes de durée du séminaire : les collaborateurs souhaitent des séminaires résidentiels de 2 à 3 jours hors entreprise.
Malgré la hausse des tarifs en région, la part de marché de Paris chute, passant de 53 % en 2019 à 40 % en 2022. Les entreprises investissent dans des expériences immersives pour leurs employés. 42 % des séminaires journaliers se tiennent dans des lieux atypiques comme des lofts, châteaux ou villas.
Évolution des coûts
La montée en gamme est poussée par l’inflation. Les entreprises deviennent plus exigeantes, demandant en moyenne trois devis. Les tarifs varient grandement, parfois du simple au double. Pour les soirées d’entreprise, le coût par participant a grimpé de 27 % en trois ans, atteignant 99 euros en 2022 contre 78 euros en 2019. Le tarif du séminaire résidentiel a augmenté, passant de 326 euros à 368 euros (+13 %).
Malgré la hausse des coûts, l’importance du séminaire résidentiel croît, atteignant 26 % en 2022. Cette tendance se renforce au premier semestre 2023, avec 29 %. En 2022, c’est le deuxième type d’événement le plus prisé, surpassant largement les soirées d’entreprise (10 %) et les séminaires en demi-journée (15 %). Seul le séminaire journalier le surpasse, représentant près de la moitié (49 %) des réservations en 2022.
Selon Kactus « Avec une durée de 2,3 jours en moyenne en 2022 et un budget par entreprise en hausse, le séminaire résidentiel offre aux équipes l’opportunité de se retrouver sur une période plus longue, de renforcer la cohésion et les liens entre les collaborateurs afin de contrebalancer la distance créée par le télétravail ».
Séminaires et retraites au vert
Ce sont ainsi les entreprises qui sont à l’initiative de l’organisation de séminaires en province. Les régions Hauts-de-France, Nouvelle-Aquitaine et PACA sont privilégiées pour leur accessibilité, climat, et situation géographique.
En trois ans, les coûts globaux en région ont grimpé de 19 % en moyenne, contre 12 % en Île-de-France. L’Occitanie voit une hausse de 25 % pour les séminaires résidentiels, tandis que les Hauts-de-France présentent les coûts les plus élevés (555 euros), avec des villes comme Chantilly pour des événements haut de gamme.
Matthieu CHAUVIN
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