Depuis près d’un demi-siècle, l’association IMA (International management assistants) œuvre pour soutenir un réseau actif d’assistantes à travers le monde. Elle crée des liens entre les différents pays et cultures, propose des formations, ateliers et discussions enrichissantes, afin d’aider ses membres à développer leurs compétences.
L’IMA promeut ainsi les métiers supports afin de défendre ces professions centrales au sein des entreprises. Son prochain grand rendez-vous aura lieu en octobre en Afrique du Sud. Marie-Hélène Mobétie-Sow, assistante de direction, et chargée des relations publiques de l’IMA, répond à nos questions.
L’IMA fêtera ses 50 ans l’an prochain, pouvez-vous nous retracer l’histoire de l’association ?
Lors de sa création en 1974, l’IMA s’appelait l’EUMA. Son rôle était de créer du lien entre les assistantes des différents pays d’Europe. Malgré les différences de culture, toutes les assistantes font à peu près le même métier, quel que soit le pays où elles exercent. C’est extrêmement intéressant de pouvoir partager nos expériences ! Et cela permet aussi de découvrir certaines réalités : concernant la formation, par exemple, en France, les assistantes doivent bien souvent se battre pour les obtenir ! Dans les pays nordiques, au contraire, ces formations sont incluses dans la carrière. Savoir ce qui se passe ailleurs permet de relativiser beaucoup de choses, de s’enrichir et de s’inspirer.
En 2017, l’EUMA est devenue IMA en intégrant des pays comme les États-Unis, le Canada, la Pologne, l’Inde ou encore l’Afrique du Sud. Notre réseau est fort d’une trentaine de pays aujourd’hui. Non seulement nous favorisons les liens et la collaboration au sein de nos rôles professionnels et du réseau IMA, mais nous créons également des liens entre les continents.
Vous proposez un rendez-vous d’importance en octobre, avec votre 49e conférence internationale qui aura lieu en Afrique du Sud. Quel en sera le programme ?
D’abord, soulignons que c’est la première fois que notre conférence annuelle sera organisée hors de l’Europe. Le COVID avait mis un frein à nos possibilités de rencontres, mais ça y est, nous y sommes enfin ! C’est une grande joie de se retrouver en Afrique du Sud, car l’IMA a un réseau très actif là-bas. Cela promet des échanges fort intéressants. Le thème de cette 49e conférence sera « l’assistant de direction, ambassadeur de la culture d’entreprise ».
D’éminents conférenciers se pencheront sur les aspects cruciaux de la promotion d’une culture d’entreprise positive. Nous parlerons donc de l’importance de valoriser la diversité, de promouvoir l’inclusion, de favoriser le travail d’équipe, d’accroître l’engagement des employés ou encore d’encourager la collaboration. Nous espérons motiver et inspirer de nombreuses assistantes de direction à aller dans ce sens. Cela aidera beaucoup d’entre elles à déterminer la façon dont elles pourront contribuer efficacement à la culture d’entreprise.
Vous êtes vous-même assistante de direction, comment intégrez-vous les différents conseils de l’IMA à votre quotidien professionnel ?
Effectivement, j’occupe le poste d’assistante de direction depuis avril dernier au Crédit Agricole de Montrouge, et je suis également chargée de la communication financière. Je travaillais auparavant dans le secteur pharmaceutique. J’ai fait une formation de community manager, que j’ai appris à mettre en avant grâce à l’IMA. Des chasseurs de têtes sont venus me chercher pour ce nouveau poste. C’est très valorisant !
Notre antenne française de l’IMA organise un « talk » tous les mois, en français ou en anglais, le plus souvent gratuitement. Il y a également des « trainings » réguliers. Le dernier portait sur les façons d’aller de l’avant et sur les blocages professionnels et personnels dont nous pourrions nous défaire. Ce fut un beau moment de réflexion et de décisions. Nous avons toutes accepté de relever certains défis. Pour ma part, il s’agit de me remettre au sport ! Cela peut paraître anodin, mais le sport a toujours fait partie de mon équilibre. J’ai délaissé mes séances hebdomadaires à cause de mon rythme de travail. C’était une mauvaise décision, je l’avoue, et je suis ravie d’avoir pris le temps d’y réfléchir !
Propos recueillis par Elisabeth DUVERNEY-PRET
Marie-Hélène Mobétie-Sow, assistante de direction, et chargée des relations publiques de l’IMA