Djamila Lama
Fondatrice associée de l’Forme, Djamila Lama accompagne les assistantes virtuelles à structurer leur activité, à prospecter et à exceller en gestion de la relation client. Avec plus de 15 ans d’expérience en formation d’adultes, elle aide les femmes à se reconvertir, à créer leur entreprise et à valoriser leur expertise.
Son approche unique, alliant psychopédagogie positive et coaching stratégique, permet à ses apprenantes de développer leur posture professionnelle et de booster leur impact. Son objectif : « accompagner les assistantes à prendre leur place, à s’affirmer et à vivre pleinement de leur activité. »
Un rôle essentiel qui mérite d’être sous le feu des projecteurs
Elles sont partout, et pourtant si peu visibles. Toujours impeccables, organisées au millimètre, prêtes à éteindre un incendie avant même qu’il ne commence… Les assistantes de direction sont les reines de l’anticipation, du multitasking et de la gestion de crise. Et pourtant, qui leur tire son chapeau ? Personne…
Leur quotidien ? Jongler entre les priorités d’un patron débordé, gérer l’agenda d’un PDG plus insaisissable qu’une étoile filante, planifier des réunions de dernière minute et même à pas d’heure, trouver des solutions miracles en temps record… et tout ça sans broncher. Un vrai numéro d’équilibriste qui mérite plus qu’un simple « merci » du bout des lèvres. Elles supportent les sautes d’humeur du PDG, mais aussi de tous les partenaires qui n’obtiennent pas de réponse assez vite, selon eux, de l’entreprise.
L’assistante de direction, cheffe d’orchestre et gardienne des secrets
Oubliez le cliché de la secrétaire qui prend des notes avec un sourire figé. L’assistante de direction d’aujourd’hui est une cheffe d’orchestre de l’ombre.
Elle connaît tout : les stratégies de l’entreprise avant qu’elles ne soient annoncées, les négociations en cours, les partenariats à venir, et même les petites failles de chaque collaborateur. Elle est dans la confidence des grandes décisions, et souvent, c’est elle qui s’assure qu’elles soient bien appliquées.
Elle est la mémoire de l’entreprise, celle qui détient les informations sensibles et qui sait, mieux que quiconque, ce qui se passe vraiment en interne. Elle veille aux relations avec les clients, les fournisseurs, les partenaires financiers, s’assurant que tout roule sans accroc. Son talent ? Anticiper et ajuster sans que personne ne s’en aperçoive. Et pourtant…
Un engagement total, une reconnaissance au rabais
Pression constante, journées à rallonge, « urgence » permanente : l’investissement est total. Pourtant, les promotions sont rares, et le salaire souvent bien en deçà de ce qu’il devrait être.
Prenons Marion, qui tenait une startup à bout de bras. RH, gestion des fournisseurs, coordination des projets… elle gérait tout. « On ne pourrait pas se passer de toi », dixit son boss. Mais quand elle a osé parler de salaire, la réponse est vite tombée : « On ne peut pas se le permettre pour le moment ». Mais elle voyait bien les hausses de salaire d’autres collaborateurs et attendait patiemment son tour. Malheureusement, son corps, lui, n’a pas réussi à patienter, il a fini par dire stop. Face au risque de burnout qui lui pendait au nez, elle s’est arrêtée et quelques mois plus tard, une incapacité est prononcée.
Sonia a passé vingt ans dans la même entreprise. Elle a vu passer des promotions, des augmentations… mais jamais pour elle. « Assistante, c’est déjà un beau poste », lui répétait-on. Jusqu’au jour où son poste a été supprimé. Plutôt que de subir, elle s’est lancée en freelance. Aujourd’hui, elle facture trois fois son ancien salaire et c’est son ancien employeur qui la recontacte… mais cette fois à ses conditions.
L’indépendance : reprendre le contrôle (et la reconnaissance)
Face à ces perspectives frustrantes, de plus en plus d’assistantes de direction, et de façon générale, des assistantes choisissent une autre voie : celle de l’indépendance. Finies les journées à rallonge, bonjour la liberté !
- Une rémunération à la hauteur de leur expertise: en fixant elles-mêmes leurs tarifs, elles gagnent enfin ce qu’elles méritent.
- La liberté géographique: fini le bureau exigu et les open spaces bruyants, elles travaillent d’où elles veulent.
- Un équilibre de vie retrouvé: fini de courir après l’heure pour tout concilier, elles organisent leur planning selon leurs propres règles.
- Des missions sur mesure: elles choisissent leurs projets et collaborent avec ceux qui reconnaissent leur vraie valeur.
Le modèle du temps partagé séduit aussi. Travailler pour plusieurs entreprises, multiplier les expériences, maximiser les revenus tout en gardant une souplesse précieuse ? Un rêve devenu réalité pour bon nombre d’entre elles.
Aujourd’hui, elles ne se contentent plus d’attendre qu’on reconnaisse leur valeur. Elles prennent les devants, créent leur propre modèle et imposent leurs règles. Car être assistante de direction, ce n’est pas seulement « assister ». C’est piloter, anticiper, structurer et, trop souvent, sauver la mise. Il est temps que cela se sache.