La gestion et les démarches administratives sont souvent une source de stress et de confusion pour de nombreux Français. Selon une étude du Défenseur des droits, plus de la moitié de la population rapporte des difficultés pour résoudre un problème avec une administration ou un service public.
Connaissez-vous le formulaire A-38 ? Mais si, le formulaire indispensable pour obtenir le laisser-passer A38. Non ? Pourtant, je suis sûr que vous avez en mémoire toute la procédure pour mettre la main dessus. Tout d’abord, le formulaire bleu, puis le rose, le jaune, le marron, le violet… sans oublier d’avoir pris connaissance de la nouvelle circulaire B65. Un chemin ubuesque composé d’une succession illogique de couloirs, d’escaliers, d’étages et de guichets où l’on perd le sens de l’orientation voire la notion du haut et du bas.
C’est bien évidement l’une des tâches les plus difficiles d’Astérix dans les Douze Travaux d’Astérix dans le bâtiment bureaucratique de la « Maison qui rend fou ». Le dessin animé date de 1976… Bientôt 47 ans et pas une ride !
Les Français vivent une incroyable histoire d’amour et de haine avec les administrations et leurs pesanteurs bureaucratiques. La gestion administrative est souvent un parcours du combattant où beaucoup décident de déserter. Le manque de réactivité des services, les appels téléphoniques à l’attente interminable et la complexité des démarches en font fuir plus d’un.
Le syndrome de l’autruche
Selon une étude du Défenseur des droits, réalisée en mars 2017, un Français sur cinq dit éprouver des difficultés à accomplir les démarches administratives courantes. Plus de la moitié de la population (54 %) rapporte des difficultés pour résoudre un problème avec une administration ou un service public. 12 % des personnes qui rencontrent des difficultés dans leurs démarches avec les services publics abandonnent leurs démarches.
Certains laissent traîner leur courrier sans jamais les ouvrir, d’autres les ouvrent puis les oublient. Des actes inconscients qui refusent d’affronter la réalité, mais qui n’est pas sans conséquences, souvent, financières avec sa horde de mises en demeure, de saisies et d’huissiers.
L’administratif est quelque chose de très intime. Il envahit le quotidien en apportant son lot d’énigmes, d’incompréhensions, de lourdeurs, de longueurs, et de soucis. Et ce n’est pas sa dématérialisation qui va changer l’état d’esprit de la personne qui déteste gérer ces obligations, bien au contraire car seul derrière un écran la motivation est généralement au plus bas.
Régler les factures, faire les comptes, déclarer la TVA, demander un dégrèvement, un échéancier, récupérer un trop-perçu, résilier un abonnement ou un essai, trouver une meilleure assurance, un meilleur forfait téléphonique, gérer une inscription, un dépôt de marque, une inscription à Pôle Emploi, une aide financière via le Pôle Solidarité, utiliser son DIF, payer ses amendes, commander un chéquier, poster une demande de remboursement à la CPAM, ranger ses papiers qui s’entassent… autant de démarches repoussées au lendemain, ce qui complique encore plus la situation, installant une véritable procrastination administrative.
Gestion administrative : l’avis de l’expert
« Incroyable, mais vrai. La phobie administrative n’existe pas du point de vue psychologique. Néanmoins, elle soulève des troubles, des peurs et des blocages liés à l’estime de soi, la confiance, la responsabilité, l’intimité, la liberté, l’impuissance, l’injustice. Face aux tâches administratives, une sorte de poids dans le ventre peut se faire sentir. Cela concerne toutes les catégories sociales.
Certaines personnes peuvent inconsciemment rejouer une perte ou un échec pour être en conformité avec l’histoire familiale. Une période de leur vie triste et ennuyeuse peut aussi résonner en détruisant toute motivation. Un effort mémorisé sans succès peut stopper toute entreprise. D’autres personnes ne veulent pas affronter la réalité et font un déni en pensant que les choses, avec le temps, vont disparaître ou se mettre en place toutes seules.
Néanmoins, dans un coin de leur tête, une charge mentale subsiste faisant émerger, avec le temps ou le délai qui s’écoule, une angoisse accentuée par les courriers et appels de relance. Souvent, par honte, elles n’osent pas demander de l’aide pourtant importante qui consiste à pouvoir les accompagner. Un soutien thérapeutique pour libérer les peurs et comprendre l’origine accompagnée d’associations ou d’assistantes sociales gratuites pour apporter une aide dans la planification et l’organisation des démarches administratives ou les services d’une assistante administrative indépendante, qui au quotidien est capable de gérer, l’intégralité ou une partie, des papiers et démarches administratives, coûte souvent moins cher que des majorations, autres frais, huissier, banque de France et justice. »
Laetitia DAUPLET,
psychoénergéticienne,
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