Assistante internationale
Engagée (FFMAS, Fresque du Climat, Sauveteur-secouriste du travail, équipier incendie, Pierre Fabre)

Ce cycle dit quelque chose de précis. La reconnaissance collective de ces métiers repose depuis trop longtemps sur une mécanique usante, presque toxique. L’engagement individuel jusqu’à l’épuisement.
Une valeur jamais perdue, souvent effacée
Les compétences des assistant(e)s ne sont pas émergentes. Elles ne sont pas fragiles. Elles ont été éprouvées dans des environnements complexes, ajustées à des organisations instables, consolidées par des années de pratique et d’adaptation. La valeur existe. Elle a toujours existé.
Si elle semble aujourd’hui remise en question, ce n’est pas parce qu’elle aurait disparu. C’est parce qu’elle a été progressivement rendue invisible. Par des systèmes de gouvernance qui valorisent le bruit plutôt que l’efficacité silencieuse. Par une confusion persistante entre posture de service et absence de pouvoir. Par une tendance à réduire les compétences relationnelles, organisationnelles et stratégiques à des dispositions naturelles, donc gratuites, donc non reconnues.
Parler de revalorisation ne relève pas d’une revendication excessive. C’est constater une perte de reconnaissance organisée, pas une faiblesse professionnelle.
L’engagement héroïque comme piège collectif
Depuis des années, des assistant(e)s se mobilisent pour faire évoluer l’image de leur métier. Associations, réseaux, prises de parole, référentiels, événements. L’énergie déployée est réelle. L’intention est sincère. Mais le schéma se répète. Quelques personnes portent la dynamique. Toujours les mêmes. Très investies. Souvent bénévoles. Régulièrement sursollicitées.
Les conséquences sont connues. D’abord l’épuisement. Porter seule une cause collective use, isole, finit par décourager. Ensuite, la fragilité des structures. Quand la figure centrale s’arrête, tout vacille. L’élan retombe. La mémoire collective s’efface. Une reconnaissance durable ne se construit pas sur des parcours sacrificiels. Elle se bâtit sur des cadres solides.
Quand la reconnaissance se monnaye
Un autre glissement mérite d’être nommé sans détour. En l’absence de reconnaissance institutionnelle claire, le combat s’est déplacé vers le marché de la formation. Ce déplacement n’est pas toujours conscient. Il répond souvent à un vide. Mais il crée une confusion lourde de conséquences. La reconnaissance du métier se mesure alors au nombre de formations suivies. La légitimité devient individuelle, parfois marchande. Le collectif recule.
Des formations insuffisamment reconnues se multiplient. Des discours d’expertise émergent sans toujours reposer sur une maîtrise réelle du métier. La revalorisation se fragmente en trajectoires personnelles. Le résultat est paradoxal. Plus on se forme, plus la reconnaissance globale reste floue.
Sortir de la logique de l’endurance et revaloriser sans se consumer
La prise de conscience individuelle reste nécessaire. Nommer sa valeur. Sortir du « je ne fais que ». Se positionner avec clarté dans l’organisation. Mais cette étape ne transforme rien si elle reste isolée.
La reconnaissance collective exige un changement de logique. Passer de figures héroïques à des structures pérennes. Partager la charge symbolique et politique. Formaliser les compétences au lieu de les incarner seules. Organiser la transmission. Stabiliser une gouvernance. Ce travail est moins spectaculaire. Il est aussi moins épuisant. Et surtout plus efficace.
Revaloriser les métiers de l’assistanat ne signifie pas se battre plus fort. Ni s’exposer davantage. Ni compenser indéfiniment les angles morts du système. Cela signifie sortir de l’invisibilité structurelle. Transformer l’expérience en savoir collectif. Construire une reconnaissance qui ne disparaît pas avec celles et ceux qui l’ont portée.
Les assistant(e)s n’ont plus à prouver leur valeur. L’enjeu n’est plus individuel. Il est politique, organisationnel, collectif. Tant que chaque génération recommencera le combat à zéro, l’épuisement restera la norme.
FFMAS : des communautés engagées pour l’avenir des professionnels des métiers du support administratif et de l’appui stratégique aux organisations.
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