Maîtriser une ou plusieurs langues en entreprise est un atout majeur, qui offre plus d’opportunités professionnelles à l’échelle nationale, mais aussi internationale. Décryptage.
Impossible aujourd’hui de faire l’impasse sur l’anglais. Sa maîtrise est devenue essentielle pour travailler dans de nombreux secteurs, y compris l’assistanat. En effet, dans ces secteurs, les échanges avec des personnes de nationalités différentes sont courants, et l’anglais est souvent la langue commune employée pour communiquer. Les compétences en langues étrangères, notamment en anglais, sont donc très recherchées.
D’après les publications du site Ethnologue, l’anglais est la langue la plus parlée au monde en 2022 avec un total de 1452 millions de locuteurs. Le mandarin arrive en deuxième position et le français figure dans le top 5 avec un total de 274 millions de locuteurs. Il est donc évident que maitriser l’anglais (et d’autres langues) est un atout important dans le monde du travail.
« Un salarié polyglotte qui maitrise une langue étrangère avec un niveau conversationnel se traduit en moyenne par 4300 euros net/ an de salaire supplémentaire », explique Olivier Haquet, fondateur d’Adomlingua, une plateforme de formation en langues étrangères. Une étude économique menée par Astères en septembre 2021 confirme que « les compétences linguistiques sont récompensées par des salaires supérieurs pour les multilingues. » En outre, la plupart des offres d’emplois paraissant sur les sites de Pôle Emploi ou de l’APEC exigent la maîtrise d’une langue étrangère. C’est un critère très important pour les entreprises.
Plus de possibilités pour les polyglottes
« Pour les personnes qui vivent dans l’arc Alsace-Lorraine, Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté, il est clair qu’une compétence en allemand permet une mobilité professionnelle majeure qui leur donne une capacité de rebondir sur des métiers particulièrement bien rémunérés en Suisse et en Allemagne », continue Olivier Haquet. Seulement, un niveau minimum est requis : le B2. Lorsqu’on se réfère au Cadre européen de référence pour les langues (CECRL), le B2 correspond à un niveau intermédiaire. Il signifie que la langue est bien maitrisée à l’oral et à l’écrit.
« Avec le développement des outils du moment d’intelligence artificielle, maitriser l’anglais est très utile, car beaucoup de ces outils fonctionnent certes en français, mais encore mieux en anglais », conclut-il.
Se former en langue étrangère
Les formations à une langue étrangère peuvent prendre différentes formes, allant des options en présentiel aux formations à distance en passant par la visioconférence et le e-learning. Le présentiel est généralement considéré comme la méthode la plus qualitative, mais également la plus onéreuse. La visioconférence, quant à elle, représente un bon compromis entre qualité et coût. Enfin, le e-learning, qui peut être une option plus économique, demande toutefois de l’assiduité de la part de l’apprenant pour être efficace. En somme, il y a toujours un arbitrage à faire en le coût, l’efficacité et le temps de la formation.
Il existe plusieurs tests de langue tels que le CLOE, le Pipplet FLEX, le TOEFL ou encore le TOEIC, qui demeure le test le plus populaire. Cependant, « il mérite d’être complété sur des compétences orales puisqu’il ne teste pas la capacité à s’exprimer », détaille Olivier Haquet.
Nicky KABEYA