82 % des recruteurs sont sensibles à l’orthographe des candidats. Vos supérieurs vous reprochent vos fautes d’orthographe ? Vos collaborateurs ont de grosses difficultés avec l’écrit, ce qui nuit à l’image de l’entreprise ? L’orthographe, comme le vocabulaire, c’est capital !
Dans votre entreprise, depuis les retours de vacances, les réunions se sont succédé, oui, avec un « é » ! Vous auriez accordé le participe passé ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul(e) dans ce cas ! Voici, entre deux réunions, quelques explications…
Pourquoi l’on se trompe ?
S’il est tentant d’écrire « les réunions se sont succédées », c’est parce que le participe passé est employé avec l’auxiliaire « être » et qu’à l’école, nous avons tous appris qu’avec « être », on accorde le participe passé.
Oui, mais ici, « être » n’est pas tout seul, il est accompagné d’un pronom réfléchi (se). En effet, « se succéder » est un verbe pronominal et cela change tout !
La règle à connaître
Pour savoir si l’on accorde le participe passé, il faut s’intéresser à la fonction de « se » : est-il complément d’objet direct/COD (il répond à la question quoi ? qui ?) ou complément d’objet indirect/COI (il répond à la question à quoi ? à qui ?) ?
On pose donc la question : elles ont succédé à qui ? À « se » (sous-entendu à « elles-mêmes »), pronom réfléchi féminin pluriel. Puisque la question est « à qui ? », « se » est bien COI. Par conséquent, on n’accorde pas le participe « succédé ».
En résumé, quand le pronom réfléchi (me, te, se, nous, vous, se) est COI, le participe passé d’un verbe pronominal ne s’accorde pas avec lui.
Autres exemples
Les dirigeantes se sont parlé (elles ont parlé à qui ?), les collaborateurs se sont téléphoné (ils ont téléphoné à qui ?), les partenaires se sont plu (ils ont plu à qui ?), les deux soeurs se sont souri (elles ont souri à qui ?), etc.